Alors que des milliers d’affaires urgentes s’entassent dans les tribunaux, les justiciables s’impatientent. Le ministère de la justice, conformément aux dispositions de la constitution qui lui accorde les prérogatives de l’organisation des services publics, avait pourtant publié un communiqué le 03 mai dernier dans lequel il a précisé dans ses moindres détails les modalités de retour progressif au travail dans les différents tribunaux. Des mesures de déconfinement qui n’ont pas été du goût du Conseil Supérieure de la Magistrature (CSM) qui, en fin de compte, n’a fait que traîner les choses en longueur.
En effet, tard dans la soirée d’hier, le CSM recopie presque mot pour mot les mesures de déconfinement décidées par le ministère de la justice.
Une position qualifiée par certains de véritable « entêtement » de la part du CSM qui n’a engendré qu’une perte de temps dont les justiciables pouvait s’en passer.
Au-delà de cette polémique, d’ailleurs clairement tranchée par la constitution et les experts en droit, le CSM ne devrait pas perdre de vue l’essentiel : l’intérêt des justiciables ! Quand on sait que des citoyens attendent que justice soit faite dans des affaires de violences conjugales, que certains incarcérés présumés innocents attendent de la justice qu’elle soit plus rapide et que des milliers de citoyens se retrouvent dans un flou total. D’ailleurs, les internautes intéressés par la question judiciaires on déploré les soubresauts injustifiés du CSM.